Rappel

白悠会というクラブの名前は、諸葛孔明の詠んだ詩の中にある、『白雲悠々』という言葉からいただきました。亡き恩師、佐藤彦四郎先生が愛した言葉です。
 白い雲は悠々と空を流れ、時代を超えてなお天空から人びとを見守り続けています。風に吹かれ、形を変えながらも、自分の剣道を見つけるまで、いつまでも悠々と続けていきたいという気持ちから、白悠会が生まれました。                         
C'est l'image d'un nuage blanc (HAKU-UN) qui flotte tranquillement (YUYU) dans le ciel. HAKU-YU vient de là. Continuer longtemps, chercher sa voie tranquillement comme un nuage blanc dans le ciel bleu.

jeudi 30 septembre 2010

Journal du club No. 1 : octobre 2010

Tout d'abord un grand merci à tous ceux qui sont venus avec nous le samedi 2 octobre pour la journée portes ouvertes et la fête inaugurale de notre club HAKUYU-KAI.
Nous avons eu la visite de 25 gradés et une dizaine de débutants, sans oublier les parents et les spectateurs de passage.

Voici un rappel de ce que nous avons appris pendant le mois de septembre :
1 : introduction (qu'est-ce que le kendo)
2 : REIHÔ (ZA REI, RITSU REI, MOKUSÔ)
3 : KENDO SHISOKU
4 : ASHI SABAKI
5 : Le SHINAI et sa tenue
6 : KAMAE
7 : SU BURI

Il vaut mieux d'abord comprendre comment faire plutôt que comment le dire. Mais il y a des choses qu'on apprend plus facilement quand on en connaît la signification.
Grâce au tableau du dojo, vous apprendrez les mots petit à petit.

SENSEÏ (先生) est le maître, l'enseignant.
SEMPAÏ (先輩) est le plus gradé ou le plus ancien parmi les élèves. C'est lui qui dirige la cérémonie de début et de fin

REIHÔ (礼法/れいほう) concerne toutes les règles de politesse, on entend tout le temps le commandement « REI ! » (礼/れい) pour saluer.
ZA REI (座礼/ざれい) est la salutation assise ; on retrouve ZA dans le mot SEIZA (正座せいざ = s'assoir à genoux).
RITSU REI (立礼/りつれい) est la salutation qui se fait debout. RITSU signifie « Debout » et se prononce aussi TATSU(立つ/たつ).

Quand on porte le SHINAÏ dans la main, dans une position naturellement basse, c'est le geste de SAGE TÔ (提刀/さげとう) ; SAGE vient de SAGE-RU (提げる/さげる) et signifie porter, suspendre comme une lanterne à la main, ou une gourde en bandoulière ou tout ce qu'on pourrait porter légèrement et librement pour une promenade, par exemple.
Quand on porte le SHINAÏ sur la hanche gauche, c’est TAÏ TÔ (帯刀/たいとう). Le kanji de TAÏ est celui de la ceinture OBI (帯/おび), le verbe OBI-RU signifie : ceindre (porter à la ceinture) un sabre, par exemple.

À propos de MOKUSÔ (黙想/もくそう) et de notre cérémonie habituelle :
ARIGATŌ (ありがとう), merci, se prononce ALIGATO.
REI (礼/れい), la salutation, se prononce LÉ-Ï.
SEIRETSU (整列/せいれつ), l'alignement, se prononce SEILÉTSOU.
Le TARE (垂/たれ) se prononce donc TALÉ et non pas taré : c’est la protection souple qui entoure les hanches.

Cette cérémonie est particulièrement typique du kendo. Dès le début du cours nous entendons SeiRétsu – Sensei ni Rei – Onégaï shimasu... On pourrait améliorer notre cérémonie « très japonaise » avec des accents encore plus japonais.

Le début de l'entraînement :

1 - Quand le Sempaï dit SEIRETSU, on s'aligne rapidement.
Les élèves doivent se dépêcher ou même courir pour s'aligner. Faire attendre le Sensei et le Sempaï (qui donne les ordres) est très impoli ; sans ce minimum de respect, ce n'est même pas la peine de penser pouvoir apprendre quelque chose sur le dojo.

2 - SEIZA (正座) est l'ordre pour s'agenouiller, mais il ne faut pas s' assoir avant le Sensei. Les genoux sont légèrement écartés (de l'épaisseur d'un poing), les talons touchent les fesses. Si vous avez des problèmes aux genoux, le Sensei peut vous autoriser à faire Mokuso debout.

3 - Quand le Sempaï dit SHISEI O TADASHITE, il faut redresser le dos, relâcher les épaules et rentrer légèrement le menton pour adopter la bonne position du Mokuso.

4 - MOKUSO s'écrit en deux kanji : 黙 (MOKU/Silence) et 想 (SO/Méditer) ; c'est le signal de début d'une courte méditation. Chacun médite à sa façon : penser, réfléchir ou au contraire faire le vide dans son esprit.
Les deux mains forment un triangle devant le ventre, un peu plus bas que le nombril, là ou le KI se développe. Les doigts de la main droite sont sous ceux de la main gauche, les paumes tournées vers en haut, les extrémités des pouces se touchent et forme la pointe haute du triangle.

5 - MOKUSO YAME pour arrêter le MOKUSŌ.

6 - SHOMEN NI REI (正面に礼) pour saluer en face et en silence. SHIN-ZEN NI REI (神前に礼) pour saluer l'autel : autrefois presque tous les dojos du Japon avaient un autel domestique shinto. Considérant qu'il y avait des esprits partout, même au dojo, on soignait cet autel avec des offrandes de saké et de riz. Maintenant la société est devenue laïque et l'autel tend à disparaître ; à la place on met souvent une photo du fondateur du club, un une calligraphie, un symbole du club... pour en exalter l'esprit. Si ce symbole n'est pas pile en face de l'alignement des élèves, ils doivent pivoter légèrement en restant en Seiza, avec le shinaï à gauche (sans faire de bruit) pour saluer bien en face le symbole du club.

7 - SENSEI NI REI pour saluer le professeur en disant ONEGAÏSHIMASU tous ensemble. Si il y a plusieurs professeurs, l'ordre sera SENSEI-GATA NI REI.

8 - OTAGAÏ NI REI pour saluer les camarades en répétant ONEGAISHIMASU

Attention ! Pour la cérémonie de la fin du cours, les phases 6 et 7 sont inversées et les élèves disent ARIGATŌ GOZAÏMASHITA (merci beaucoup).

Le cérémonial peut vous paraître sans importance par rapport aux progrès techniques et physiques. Néanmoins, être à l'heure, saluer les camarades, remercier le sensei, se réunir dans l'esprit du club... permet de mieux progresser tous ensemble.


Les points techniques :

KENDO SHISOKU (剣道四足/けんどうしそく) : littéralement « les quatre pieds du kendo », c'est à dire les quatre déplacements fondamentaux.

AYUMI ASHI (歩み足/あゆみあし) : littéralement « pieds-marcher », ou démarche normale, pour se déplacer rapidement ou sur une grande distance dans le dojo, on utilise cette façon de marcher qui se fait en SURI ASHI (摺り足/すりあし) « pieds qui glissent ».

OKURI ASHI (送り足/おくりあし) : littéralement « pieds qui accompagnent ou qui envoient quelque chose ». Ce nom évoque bien ce déplacement, comme une maman qui accompagne un enfant à l'école ou dans la rue. Elle part en avant, tient son enfant par la main. Elle le tire s'il traîne, il la suit de près partout où elle va.

HIRAKI ASHI (開き足/ひらきあし) : littéralement « Pieds qui s'écartent ou qui ouvrent ». Pour quoi ces pieds s'écartent-ils ? Qu'ouvrent-ils ? HIRAKI ASHI pour mieux faire le mouvement TAÏ SABAKI (déplacement du corps). HIRAKI ASHI permet de sortir de l'axe pour une attaque, pour créer un effet de surprise ou pour enchaîner une contre–attaque ÔJI WAZA (応じ技/おうじわざ).

TSUGI ASHI (継ぎ足/つぎあし) : TSUGI signifie « rapiécer » mais aussi « Successeur de père en fils », par exemple. TSUGI ASHI en kendo a un rôle de rapiéçage, parce que l'élan sera insuffisant de quelques centimètres et qu'il faut ajouter un tout petit pas pour atteindre l'objectif.

On travaille ASHI SABAKI (足捌き/あしさばき), le déplacement au niveau des pieds pour mieux contrôler le travail du bas du corps.


Soyez détendus au dojo ! Vous n'êtes pas aujourd'hui en face d'un adversaire, mais avec un partenaire.
D'abord essayons de corriger notre SEICHU-SEN (正中線/せいちゅうせん), littéralement : « correct-milieu-ligne » = la ligne droite.
La main gauche tient la partie arrière de la TSUKA et la main droite l'avant, tout près de la TSUBA (sans y être collée). Le pli formé par l'index et le pouce de chaque main doit être aligné avec la couture de la TSUKA, le TSURU (fil tendu entre la TSUKA et le SAKI-GAWA) et le nœud du NAKA-YUI.
Inspirez quand vous levez les bras, puis expirez, ça détend et ça relâche les épaules.
Faîtes comme si vous aviez un œuf cru sous chaque bras : il ne faut ni trop serrer, ni trop écater vos bras pour ne pas écraser ni faire tomber les œufs.

KAMAE (構え/かまえ) : la garde
La garde que tout débutant doit connaître est CHUDAN NO KAMAE (中段の構え/ちゅうだんのかまえ).
Le kanji DAN (段/だん) signifie « étagère, escalier, grade ».
CHU (中) se prononce tchou comme Pikatchu et veut dire « milieu ».
CHUDAN NO KAMAE est la base de toutes les gardes : il faut regarder toujours droit en face, c'est apparemment simple mais parfois très difficile. Cette garde, qui est très naturelle mais droite et juste, permet d'avoir un champ de vision large. L'idéal est de la corriger face à un miroir en faisant attention à SEI-CHU-SEN, la ligne centrale du corps.

Maintenant que nous avons commencé à comprendre les déplacements et la tenue du SHINAÏ, nous pouvons faire SUBURI (素振り/すぶり).
Le kanji SU (素) signifie « vide » mais aussi « base » et BURI (振) signifie « agiter quelque chose, secouer un tapis ou brandir un sabre ». Il existe plusieurs sortes de SU BURI :
- JYÔGE BURI (下振り/じょうげぶり) : du haut jusqu'en bas ;
- NANAME BURI (斜め振り/ななめぶり) : en diagonale ;
- HAYA SUBURI (はや素振り/はやすぶり) : rapide ;
- CHÔYAKU SUBURI (跳躍素振り/ちょうやくすぶり) : SU BURI « en sautant », armer en reculant, frapper en avançant.

Tous ces éléments permettent de s'entraîner à faire SHÔMEN UCHI (正面打ち/しょうめんうち) : UCHI (打ち/うち) signifie « frappe », SHOMEN (正面/しょうめん) veut dire « en face, directement en avant ».