Rappel

白悠会というクラブの名前は、諸葛孔明の詠んだ詩の中にある、『白雲悠々』という言葉からいただきました。亡き恩師、佐藤彦四郎先生が愛した言葉です。
 白い雲は悠々と空を流れ、時代を超えてなお天空から人びとを見守り続けています。風に吹かれ、形を変えながらも、自分の剣道を見つけるまで、いつまでも悠々と続けていきたいという気持ちから、白悠会が生まれました。                         
C'est l'image d'un nuage blanc (HAKU-UN) qui flotte tranquillement (YUYU) dans le ciel. HAKU-YU vient de là. Continuer longtemps, chercher sa voie tranquillement comme un nuage blanc dans le ciel bleu.

mardi 27 novembre 2012

Après la polémique, à mes élèves ( MINORI DANIEL )

Bonjour à tous.

J'avais besoin de temps pour réfléchir ce que je peux vous dire. 

Réaction après avoir lu l'article envoyé par Monsieur Labaye : 

http://www.rmcsport.fr/editorial/320312/bleus-les-juniors-francais-pris-pour-vol-au-japon/

  Qui est donc ce Monsieur Labaye ? 
http://www.france-kendo.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=34&Itemid=27

C'est un des entraîneurs d'équipe de France comme Monsieur Tuvi autre fois. Je l'ai vu à Toulouse l'année dernière pour intégrer un stage spécial jeunes qui a fait un peu de bruit dans la région. 
Les stages pour jeunes ont été déjà organisés un peu partout en France, pour repérer les jeunes espoirs et entraîner les kenshi sportifs plus tôt.
 Parmi les enseignants de Midi-Pyrénées l'opinion était partagée, mais finalement ce stage s'est très bien passé.
 Pendant ce stage d'intégration et l'organisation du premier stage jeune, Monsieur Labaye était donc venu exprès à Toulouse pour nous aider à organiser et à former un groupe de travail.  J'avais un peu peur de faire des entraînements sportifs pour un niveau élevé,  je ne voulais pas être fabricante de compétiteurs-sportifs , je ne voulais pas que le kendo ne soit pas pour tous. 
Mais finalement je ne regrette pas d'avoir pu aider ce stage des jeunes.
Nous ne fabriquons pas " les jeunes espoirs " mais 
" nous aidons les jeunes à devenir notre espoir. " 

Le kendo de Monsieur Labaye est magnifique, nous étions très touchés par sa personnalité, son enseignement et ses engagements pleins de bon esprit. 
J'ai connu plusieurs filles de l'équipe de France, toutes bonnes et adorables. 
Je pense que nous sommes sur la bonne voie.  Surtout si aujourd'hui Monsieur Labaye a honte de lire cet article sur les jeunes judoka, les Kenshi Français ne seront pas comme n'importe qui. 


Revenons sur cet article : Bêtises des jeunes judoka

Ce n'est pas parce qu'ils étaient des Judoka compétiteurs qu'ils ont commis cette bêtise. Ce n'est pas tous les compétiteurs qui font des bêtises de ce genre. 
Les entraîneurs ne leurs ont pas appris à faire des bêtises.
J'espère que ce que j'apprend au dojo saura être utile dans la vie quotidienne, mais j'avoue que je fais plein de bêtises dans ma vie quotidienne même après plus de trente ans de ma vie dans l'ambiance des arts martiaux, je suppose que les jeunes judoka ne sont pas encore assez travaillé pour qu'ils puissent nous montrer ce qu'ils ont appris. Au moins espérons qu'ils en tireront une leçon… et je suis sûre que ça a été le cas au Japon.
Ils n'étaient pas là bas pour rien avec nos cotisations !!   


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  Après l'Open du Tarn, il y a eu plusieurs discussions sur la compétition, sous tous les aspects. 

J'ai entendu ces phrases par plusieurs personnes et je vous dis, mes chers élèves,  que je ne veux plus les entendre : 

1 - Je voulais donner une leçon.
2 - Il l'a mérité.
3 - Je ne le laisserai pas faire.
4 - La compétition, c'est pas mon truc.
5 - Je ne ferai plus de compétition dans l'avenir. 

Pourquoi je ne veux plus les entendre ?   

1 - Quand vous arrivez au niveau de Monsieur Tuvi ou de Monsieur Labaye, j'écouterai vos leçons.

2 - C'est sur, mais on ne rend pas le coup méchant parce que vous avez reçu.   " oeil pour oeil, dent pour dent " c'est peut-être votre philosophie mais pas la mienne.  

En kendo -je ne peux parler qu'en kendo : Vous pouvez donner une leçon de technique seulement quand vous pouvez montrer de bonnes choses et de bons gestes qu'on devrait tous faire.  Vous ne pouvez rien enseigner en rendant de mauvaises choses contre d'autres. 

Je vous ai toujours dit que celui en face n'est pas votre ennemi. Vous travaillez avec vous même, avec votre camarade et votre partenaire. Même si celui qui est en face n'est pas de votre club, ce sont nos invités, ce sont nos partenaires. Vous n'êtes jamais seul en kendo.
" Il l'a mérité" ? mais dans ce cas, pourquoi vous avez mérité de mauvais coup de sa part ?  Si vous pouvez terminer ce mauvais combat en trois secondes, vous ne souffrez pas de mauvais coups !! (la solution est simple mais dire est plus facile que faire !! )   

3 -  Quand vous êtes au dojo, dans l'apprentissage du kendo où il y a pas mal de relation avec la culture japonaise, cette notion est à revoir : 

" Je vous écoute, je vous laisse faire, montrez moi et apprenez moi .  "
Vous pouvez me dire " Oui, mais je suis Français, moi !  " mais vous êtes chez une Japonaise, alors " soyez un peu Japonais  " quand même !!

Il faut d'abord écouter et observer ce que disent et montrent vos enseignants ou SENPAI ( plus expérimenté que vous ) . Ensuite posez leur des questions et vous pouvez même donner un devoir à cette personne,  c'est son rôle de vous répondre. Observez si elle vous répond convenablement ou si elle  vous montre assez bien.
Je vous demande tout le temps une réaction rapide et spontanée mais " faire monter tout de suite à la tête " n'est pas la même chose. 
Garder son sang froid est difficile mais ça peut être utile dans notre vie quotidienne pénible…. Exerçons nous et entraînons nous !!  

4 et 5 : Je ne l'accepterai pas. Parce que participer dans une compétition est important pour la pratique du kendo actif . 

J'ai vécu une époque où je pensais bien : " La compétition n'est pas mon truc, je ne suis pas sportive.  " 
En disant cela, je me faisais "philosophe" et je me croyais bonne pratiquante de véritable art martial. 
Mais depuis quelques années, je pense qu'il est bon de me fixer un but et une situation particulière en participant à des compétitions.  
Depuis trois années d'existence de notre dojo, il y en a qui n'ont jamais participé à aucun stage, aucune compétition ( participant ou supporter ) . Vous n'avez pas encore tous tout vu des grandes compétitions internationales ou du très haut niveau, Tachiai des huitième dan ou passage de grade de haut niveau. Vous les avez vu sur vidéo, vous en avez entendu parler, vous imaginez mais vous n'avez encore jamais vu en vrai !  

Vous pouvez parler avec Sylvain et Alan, qui ont presque participé à tout depuis peu de temps. Stage des jeunes,  compétitions régionale et internationale.  Ils ont connu beaucoup de mondes jeune et plus ancien. Ils ont été humiliés, ils ont eu des médailles et des récompenses, ils ont senti de la tension et du stress, ils ont eu beaucoup de sueur. Ils ont eu plusieurs bleus et bosses. Sylvain, le plus âgé a déjà eu une tendinite et s'est acheté une protection. Ils ont dépensé de l'argent ( de son père pour Alan ), du temps et de l'énergie … mais ils sont très heureux d'avoir vu de belles choses, et aussi d'autres qui ne le sont pas. 

Beaucoup d'ancien Iaido-ka viennent vers le kendo. Pour leur apprentissage de " la réalité en face et le contact physique " Cette combativité et volonté d'aller vers l'autre, d'affronter la peur ou le stress en si peu de temps, sur un Shiaijo minuscule et en temps donné… c'est un peu comme le foot, le tennis et aussi la Boxe… On a des compétitions par équipe mais on est seuls à affronter. On est seul dans le shiaijo mais il y a son équipe qui l'encadre et sur les gradins il y a ses amis et camarades qui supportent. Il y a une ambiance dans la salle du sport le jour de la compétition. Et cette salle de sport se transforme en DOJO ce jour-là. 
Vous ne pouvez pas éviter, ignorer l'importance de la compétition en kendo. Vous ne pouvez pas combattre avec vous même quand vous ne pouvez pas affronter vos camarades. 
Il faut participer à cet affrontement au lieu de rester hors Shiaijo pour juste critiquer. 

Et seulement après plusieurs affrontement, vous pouvez peut-être dire : 

Je l'ai mérité. 


Eric a fait sa première compétition et il a compris qu'on n'est plus la même personne à ce moment là.   J'ai vu à la fois un autre Eric et un Eric comme d'habitude, Eric qui continue ses bêtises et Eric qui a progressé en quelques heures…  Quand on va à la compétition, un des buts étaient de remporter au moins une médaille et Eric et les autres l'ont méritée.  Il a eu des bleus parce qu'il a donné des bleus, pour la première compétition de sa vie, mais en progressant il pourra les éviter ou il pourra finir en deux secondes et encore, il pourra faire une leçon à l'adversaire avec son joli kendo.

Je suis impatiente d'entendre leur opinion quand les autres font leur première compétition. 


Traditionnellement, en compétition du kendo : 

On n'encourage pas oralement en forme de cri ou de bruit au bord du Shiaijo. ( aire de combat ) 
Pas questions de se manifester au jury , de donner des opinions contradictoires,  d'insulter l'adversaire ou le jury , de les critiquer dans leur dos avec du vocabulaire vulgaire. 
Pendant votre compétition, quand on vous donne une sanction, une pénalité ou un avertissement, il faut l'accepter. Car toutes ces choses sont données avec l'accord de trois jury , ce sont des choses incontestable en théorie. Vous pouvez poser une question si vous n'êtes pas d'accord, mais seulement quand la compétition est terminée.  Le jury fera tout pour ne pas faire d'erreurs.  De toute façon, si vous avez perdu cette fois-ci par la faute de quelqu'un d'autre, la prochaine fois ce sera vous qui gagnerez.  Il ne faut jamais rester perdant dans la vie !! 
Quand on gagne en combat,  ne pas faire de geste de victoire devant les perdants, comme lever le poing ou sauter en criant de la joie.   
Quand on a perdu, aller saluer en premier celui qui vous a battu. 
Quand on a gagné, aller saluer en premier celui qui vous a fait gagner. 


J'ai beaucoup pensé à une chose.
Votre " côté sportif " est important dans la pratique de kendo. 
Il faut  la vitesse, l'endurance, les réflexes, le  contact physique, l'exercice physique, l'esprit d'équipe et l'esprit d'aller au but, la notion d'organisation du temps et de l'espace, la synchronisation de tout les membres du corps… tout sera utile.  
Le kendo ne se pratique pas avec un vrai sabre mais un shinai conçu pour s'entraîner à la voie du sabre. C'est un bout de bois qui peut-être une arme; ça fait mal quand on frappe sur un endroit où on n'a pas été protégé. 
Vous savez tout cela, donc vous devez faire attention à l'utilisation de cet objet. 
En sachant que ça fait mal si on frappe mal, vous devez vous entraîner pour donner le coup et pour le recevoir. 

Je n'accepterai pas de petits pleurnicheurs qui râlent pour des minuscules bobos, pour des petits bleus occasionnels. Des ampoules et des bleus sont courants de cette activité que vous avez choisi. Je ne vous dis pas de l'aimer mais de l'assumer.  
Vous devez accepter quand même une certaine limite de BOBO, tout le monde ne sent pas la douleur de la même façon, mais je n'accepterai pas de râler facilement, vous avez qu'à choisir autre chose que le kendo.    
Sur ce, il faut éviter de faire mal. 
Rassurez vous dans notre dojo, personne ne vous fera mal volontairement. 
Quand vous serez bon, vous saurez où et comment il faut frapper pour donner montrer l'exemple, la différence entre le bon et le mauvais coup. 

Et moi, j'espère pouvoir donner de bons exemples de frappes, et vous savez bien que je dis parfois "OUPS !" au bout de trente ans de pratique, mes pauvres… Désolée…

Quoi que ce soit dans notre vie, on ne gagne rien en faisant mal aux autres.     

  
Dernière phrase de Cyril qui est enseignant dans un autre domaine que le mien me plais pas mal   : 

On ne peut pas se contenter de transmettre un savoir sans les valeurs qui y sont liées, c'est le vider de son sens, et il ne faut pas oublier que la parole qu'on transmet est lourde de sens et que l'exemple est essentiel dans l'enseignement.

Les enseignants sont en étude continuellement et les entraîneur de ces jeunes judoka ont appris beaucoup de choses. Ils doivent leur dire "Merci" pour avoir reçu la sanction (comme pendant la compétition).